• Antiphrase n. f.

    Cette figure de style consiste à dire le contraire de ce qu'on pense, tout en montrant qu'on pense le contraire de ce qu'on dit. Ce procédé est le support essentiel de l'ironie.

    Le contexte est important, puisqu'il permet de découvrir si une phrase est ironique ou non.


  • Fantastique adj. et n. m.

    Registre qui se caractérise par la présence d'une ambiguïté entre le réel et l'irrationnel : on assiste à l'intrusion, dans un univers apparemment réaliste, d'un élément irrationnel, illogique, surnaturel : apparitions (fantômes, incarnations), mouvements inquiétants des objets qui semblent autonomes (animation de ces objets). Il se caractérise aussi, généralement, par la présence d'un narrateur impliqué (souvent fatigué ou malade) et qui doute de ses capacités (il se demande s'il devient fou etc.)

    Les procédés qui permettent de l'identifier sont l'application à des objets de verbes et de noms réservés aux êtres humains (personnifications) ainsi que l'expression de l'irrationnel. On peut y trouver des comparaisons et des métaphores.


  • Focalisation zéro n. f.

    On parle de focalisation zéro (ou point de vue omniscient) lorsque le narrateur sait tout, voit tout, connaît tout. En un mot, il est comme Dieu. Il en sait plus que tous ses personnages réunis. Ce point de vue, très souvent utilisé dans le roman réaliste, peut donne l'impression de dominer la situation. Il permet surtout de donner de nombreuses informations en très peu de lignes.


  • Focalisation externe n. f.

    Lorsqu'un récit est fait en focalisation externe, le point de vue est situé à l'extérieur des personnages. Le récit, les descriptions, sont donc opérés de l'extérieur. L'auteur ne peut pas faire part des sentiments, impressions, réflexions, intentions des personnages, sauf si on peut «les lire» sur leur visage, et les déduire de leurs actions. La réalité est réduite à ses apparences extérieures.


  • La Boîte à merveilles, roman autobiographique à caractère ethnographique 


                 Ecrit par l'écrivain marocain Ahmed Sefrioui en 1952 et publié en 1954, ce roman à caractère autobiographiquefut le premier roman marocain écrit en français.Ce  roman  est une une suite de scènes et de tableaux qui nous relate à travers le ragard sincère mais rêveur du petit Sidi Mohamed  la vie quotidienne d'une famille populaire dans  la médina de Fès. Ce roman nous retrace  l'atmosphère de ce début du vingtième siècle .Il s'agit bel et bien - pour reprendre l'expression de son narrateur - d'un album qui nous retrace l'intimité de la vie de cette petite famille fassie. Il nous aide à découvrir les facettes de ce monde encore simple de la société marocaine en ce temps là :  son mode de vie, ses valeurs, ses traditions,  ses rituels et ses personnages. D'une oeuvre autobiographique , on passe rapidement à un  roman éthnographique qui  constitue un témoignage  vivant d'une vie en voie de disparaitre. Le lecteur devient un témoin de la vie sociale dans la médina, des rapports de voisinage, des traditions et des fêtes... Sans aller jusqu'à être un document éthnographique objectif, ce roman est une reprise presque fidèle de la vie en ce temps là dans l'ancienne ville de Fès. Ainsi, on peut voir les rituels du bain maure,  des cours au m'sid, des obsèques, des disputes entre voisines, des secrets de femmes.... 


    27 commentaires